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DISPOSITIF  MONPARCOURSPSY

Explications d'un boycott de la profession

Le gouvernement a lancé au printemps 2022 un dispositif "MONPSY" sensé permettre l'accès à tous au soin psychique remboursé par la cpam.

Ce dispositif a été pensé, et construit par des technocrates sans concertations avec les psychologues eux mêmes.

La profession dénonce un dispositif inadapté , mensonger, pervers et dangereux.

Tout d'abord il n'est pas accessible à tous puisque sont exclus, les personnes :

  •  ayant moins de 3 ans

  • souffrants d’un burn-out, d’une dépression chronique, d’un deuil compliqué, de trouble anxieux généralisé, de TOCS, de troubles du comportement alimentaire, d’addictions, de troubles cognitifs, d’une maladie neurodégénérative, de troubles autistiques, de troubles de stress post-traumatique, ayant  un traitement  anxiolytique, antidépresseur ou des somnifères depuis plus de trois mois, ayant été admis en hôpital psychiatrique dans les trois dernières années ou étant en arrêt maladie depuis plus de six mois pour motifs psychologiques.

 

 

  • les enfants ayant des troubles  de l’oralité, dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, angoisse de séparation, questionnement identitaire et de genre, automutilations, inhibition sociale, troubles du langage, TDAH ou harcèlement scolaire.

D'autre part, il ne vous sera accordé que 8 séances par an,  dont une d’évaluation et une de bilan,  donc  6 séances seulement   de travail réel, mais également des  séances au rabais, plus courtes,  vu l'indemnisation reçue par le psychologue pour ce faire, (donc pas de vraies séances où on prend le temps de se dire et d’être écouté qualitativement)

MAIS  pour cela le patient devra au préalable aller voir son médecin généraliste qui décidera (sans formation adaptée -rappelons qu'il est médecin et non psychologue) si vous avez besoin d'aide psychologique .

Vous devrez raconter vos difficultés  (ATTENTION : il faudra en dire mais pas trop, car si vous êtes trop en souffrance vous n'y aurez pas droit ! car cela ne concerne que les troubles anxieux légers à modérés  ; de même votre suivi pourra s'interrompre si, au  fil des séances apparait une problématique plus grave qu'en apparence puisqu'alors vous sortirez des critères d'inclusion  )

La liberté de se dire, au gré de ses associations et de ses émotions, qui est le propre du travail psychothérapeutique  sera alors en jeu, et on n'est bien là dans un dispositif totalement pervers que nous dénonçons.

Le psychologue devra régulièrement  rendre des comptes de votre état , du déroulé des séances à l'administration rompant ainsi la confidentialité, base du travail qui nous lie à nos patients.

(puisque vous devez rester dans les critères de non exclusion, au risque pour le psychologue d'avoir des problèmes avec la CPA,)

De plus vous ne pourrez pas librement choisir le psychologue qui vous convient pour prétendre à remboursement ,  mais uniquement parmi les psychologues  inscrits dans la liste du dispositif, à savoir ceux qui valident le système.

DÉONTOLOGIQUEMENT les psychologues ne peuvent pas cautionner un tel dispositif qui est, du début à la fin contraire à leur code de déontologie sur les points suivants :

  • garantir le libre accès du psychologue par le patient (sans intervention d'un tiers décideurs entre eux -ni médecin, ni administration de tutelle)

  • garantir le libre  choix  de son thérapeute

  • assurer la continuité du suivi et ne pas l'interrompre

  • ne pas discriminer les individus de par leurs âges, leurs vécus, leurs pathologies, leur degré de souffrance,  leurs origines etc etc..

  • respecter la confidentialité des mots et maux entendus

Rappelons que depuis des décennies la gratuité des accès au soin psychique existe déjà en France auprès d'équipes compétentes, dans le SERVICE PUBLIC avec qui les psychologues en libéral travaillent de concert en complémentarité depuis toujours.

Les millions d'euros dégagés pour ce dispositif auraient pu largement être investis à l’embauche de plusieurs milliers de psychologues dans les centres medico psychologiques, et les hôpitaux.

 

 

 

 

 

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